GLOBAL POINT OF CARE
Comprendre le rôle de la CRP dans la crise sanitaire mondiale de la RAM
Exploiter les diagnostics rapides pour lutter contre la résistance aux antibiotiques
La résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue une menace importante pour la santé, les économies et les sociétés mondiales.
En juillet 2022, la Commission européenne a identifié la résistance aux antimicrobiens comme l’une des trois principales menaces pour la santé mondiale.1 La récente série d’articles publiés par The Lancet sur la résistance aux antimicrobiens met en lumière le coût humain de cette crise. Selon ces articles, près de cinq millions de décès par an sont attribuables à des bactéries résistantes dont les médicaments affectent de manière disproportionnée les pays à revenus faibles et intermédiaires.2
Conséquences sur la santé
La RAM freine notre capacité à traiter les infections courantes, ce qui se traduit par des maladies prolongées, des handicaps et une augmentation de la mortalité. Sans antimicrobiens efficaces pour la prévention et le traitement des infections, la réussite d’interventions chirurgicales importantes ou de chimiothérapies pourrait être compromise.3
Impact économique et social
La résistance aux antibiotiques est déjà associée à des coûts élevés.4,5,6 La plupart de ces coûts sont causés par des hospitalisations plus longues pour traiter les conséquences de la RAM.6 Les coûts de la RAM seront supportés plus sévèrement par les générations futures, ce qui aura un impact sur la stabilité économique et augmentera le niveau de pauvreté sévère dès 2030.7,8
UNE RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS DE PLUS EN PLUS DIFFICILE À SURMONTER
On constate une augmentation préoccupante du nombre de décès associés à des infections par des bactéries résistantes aux antibiotiques. Environ 4,71 millions de décès, ont été attribués à une RAM bactérienne en 2021, et on estime que 8,22 millions de décès pourraient survenir en 2050.14
Plus de la moitié des infections par Klebsiella pneumoniae et Acinetobacter spp. dans des cas de circulation sanguine présentent une résistance au traitement.15
UNE RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS DE PLUS EN PLUS DIFFICILE À SURMONTER
On constate une augmentation préoccupante du nombre de décès associés à des infections par des bactéries résistantes aux antibiotiques. Environ 4,71 millions de décès,ont été attribués à une RAM bactérienne en 2021, et on estime que 8,22 millions de décès pourraient survenir en 2050.14
Plus de la moitié des infections par Klebsiella pneumoniae et Acinetobacter spp. dans des cas de circulation sanguine présentent une résistance au traitement.15
Lutter contre la RAM en réduisant la prescription abusive d’antibiotiques en contexte de soins primaires
L’utilisation abusive et excessive d’antibiotiques contribue considérablement à l’augmentation de la résistance aux antimicrobiens.9 En Europe, plus de 90 % des prescriptions d’antibiotiques pour les humains ont lieu dans des cadres communautaires,10 les infections aiguës des voies respiratoires (ITRa) étant de loin le motif le plus fréquent de prescription d’antibiotiques en soins primaires.11,12 Une grande proportion de ces prescriptions d’antibiotiques est estimée inappropriée, car la plupart des ITRa sont causées par des infections bactériennes virales ou à guérison spontanée.11,12,13
Relever les défis du bon usage des antimicrobiens dans la pratique clinique
Le bon usage des antimicrobienne est une stratégie essentielle dans la lutte contre la RAM. Il existe un consensus qui reconnaît que le développement et la propagation de la résistance aux antibiotiques peuvent être limités en limitant l’utilisation d’antibiotiques, en en décourageant l’utilisation abusive et en réduisant le fardeau des maladies infectieuses. Un programme de bon usage des antimicrobiens (ASP) efficace est indispensable pour atteindre ces objectifs. Il est à noter qu’il joue un rôle essentiel dans les efforts déployés à grande échelle pour préserver nos ressources en antibiotiques pour les générations futures.
Un outil particulièrement précieux de gestion des antimicrobiens est le test de la protéine C réactive (CRP), qui permet de différencier les infections à guérison spontanée des infections sévères. En utilisant le test de la CRP, les professionnels de santé peuvent prendre des décisions plus éclairées quant à la nécessité de prescrire des antibiotiques.16
Obtenez des conseils d’experts de l’ENASPOC sur le bon usage des antimicrobiens
Le European Network for Antibiotic Stewardship at the Point-of-Care (ENASPOC) est une initiative pluridisciplinaire qui vise à améliorer le bon usage des antibiotiques en soins primaires. Il a été créé pour répondre à la menace urgente de RAM, exacerbée par la prescription excessive d’antibiotiques, en particulier pour traiter les infections des voies respiratoires (IVR).17
L’ENASPOC centre ses efforts sur la mise en œuvre de stratégies éprouvées, telles que les tests CRP en POC, afin d’aiguiller de façon plus efficace les prescriptions d’antibiotiques. Pour les professionnels de santé, l’ENASPOC fournit des ressources et un soutien précieux afin d’améliorer leurs efforts en faveur du bon usage des antibiotiques, y compris des supports de formation, des données scientifiques et des bonnes pratiques pour contribuer à améliorer les résultats pour les patients et lutter efficacement contre la RAM.
Le groupe d’experts de l’ENASPOC a publié ses recommandations sur l’utilisation et l’interprétation des valeurs de CRP en POC chez les adultes et les enfants souffrant d’IR ainsi que des messages clés à communiquer aux patients et aux parents.18,19 En outre, il a publié ses recommandations de mise en œuvre de la CRP en POCT.16
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Le European Network for Antibiotic Stewardship at the Point-of-Care (ENASPOC) est une initiative pluridisciplinaire qui vise à améliorer le bon usage des antibiotiques en soins primaires. Il a été créé pour répondre à la menace urgente de RAM, exacerbée par la prescription excessive d’antibiotiques, en particulier pour traiter les infections des voies respiratoires (IVR).17
L’ENASPOC centre ses efforts sur la mise en œuvre de stratégies éprouvées, telles que les tests CRP en POC, afin d’aiguiller de façon plus efficace les prescriptions d’antibiotiques. Pour les professionnels de santé, l’ENASPOC fournit des ressources et un soutien précieux afin d’améliorer leurs efforts en faveur du bon usage des antibiotiques, y compris des supports de formation, des données scientifiques et des bonnes pratiques pour contribuer à améliorer les résultats pour les patients et lutter efficacement contre la RAM.
Le groupe d’experts de l’ENASPOC a publié ses recommandations sur l’utilisation et l’interprétation des valeurs de CRP en POC chez les adultes et les enfants souffrant d’IR ainsi que des messages clés à communiquer aux patients et aux parents.18,19 En outre, il a publié ses recommandations de mise en œuvre de la CRP en POCT.16
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Le European Network for Antibiotic Stewardship at the Point-of-Care (ENASPOC) est une initiative pluridisciplinaire qui vise à améliorer le bon usage des antibiotiques en soins primaires. Il a été créé pour répondre à la menace urgente de RAM, exacerbée par la prescription excessive d’antibiotiques, en particulier pour traiter les infections des voies respiratoires (IVR).17
L’ENASPOC centre ses efforts sur la mise en œuvre de stratégies éprouvées, telles que les tests CRP en POC, afin d’aiguiller de façon plus efficace les prescriptions d’antibiotiques. Pour les professionnels de santé, l’ENASPOC fournit des ressources et un soutien précieux afin d’améliorer leurs efforts en faveur du bon usage des antibiotiques, y compris des supports de formation, des données scientifiques et des bonnes pratiques pour contribuer à améliorer les résultats pour les patients et lutter efficacement contre la RAM.
Le groupe d’experts de l’ENASPOC a publié ses recommandations sur l’utilisation et l’interprétation des valeurs de CRP en POC chez les adultes et les enfants souffrant d’IR ainsi que des messages clés à communiquer aux patients et aux parents.18,19 En outre, il a publié ses recommandations de mise en œuvre de la CRP en POCT.16
Stratégies et interventions clés
L’équipe d’experts internationaux de l’initiative ENASPOC encourage les régulateurs de la santé et les décideurs politiques à autoriser une application plus large de la CRP en POCT et des stratégies complémentaires en soins primaires pour les patients souffrant d’IR16.
Elle propose les interventions suivantes :
- Inclure la CRP en POCT dans les directives ainsi que les rapports et les plans d’action sur la RAM : l’intégration des tests de la CRP dans les directives cliniques et les stratégies de RAM garantir son adoption à grande échelle.
- S’assurer que la CRP en POCT est mise en œuvre conjointement avec des stratégies complémentaires : la combinaison de tests de CRP avec d’autres interventions améliore son efficacité
- Assurer un remboursement adéquat de la CRP en POCT et des stratégies complémentaires : les incitations financières favorisent l’adoption des tests de CRP.
- Permettre une organisation et une performance en POCT de qualité et conviviales en soins primaires : il est essentiel d’assurer la qualité et l’accessibilité des tests de CRP dans les établissements de soins primaires.
- Permettre la collecte, le partage et l’analyse de données pour inciter à l’adoption de comportements appropriés : les approches fondées sur des données avec audit et retour d’expérience favorisent les bonnes pratiques.
- Générer des pilotes et des données probantes spécifiques au contexte en fonction des besoins : des interventions sur mesure fondées sur les besoins locaux et des données probantes améliorent les résultats.
- Sensibiliser davantage le public : sensibiliser le public à la RAM et au rôle des tests de CRP favorise une utilisation responsable des antibiotiques.
- Garantir la sensibilisation et la connaissance des professionnels de santé : la formation et l’information des professionnels de santé sont cruciales pour permettre une mise en œuvre efficace.
Le rôle des tests de CRP pour réduire l’utilisation abusive des antibiotiques
La mauvaise utilisation et la prescription excessive d’antimicrobiens, notamment d’antibiotiques contre les infections virales et bactériennes à guérison spontanée, sont des facteurs clés du problème croissant de la résistance aux antimicrobiens.
L’analyse de la protéine C réactive (CRP) en POC est devenue un outil essentiel de lutte contre la RAM en aidant les professionnels de santé à prendre des décisions éclairées concernant l’utilisation d’antibiotiques. La CRP en POCT constitue un indicateur rapide et fiable pour mieux comprendre le niveau de gravité d’une infection et comprendre si elle est à guérison spontanée ou non. On estime qu’une grande partie des antibiotiques consommés dans les communautés le sont de manière inappropriée car la majorité sont des infections à guérison spontanée (virales ou bactériennes) et les patients ne tireraient donc aucun bénéfice des antibiotiques.16,18,19 La plupart des infections des voies respiratoires (IR) sont virales et, par conséquent, les antibiotiques ne produisent aucun bénéfice clinique. Cependant, les IR sont l’une des raisons les plus courantes de prescription inutile d’antibiotiques.11,12,13 Des valeurs élevées de CRP permettent d’identifier les patients qui ont besoin d’un traitement antibiotique.
Récemment, le CRP en POCT a été mis en exergue par l’OCDE et l’OMS comme un outil utile de bon usage des antibiotiques pour lutter contre la RAM.6,20
Avantages des tests de CRP en POC
Résultats rapides
La CRP en POCT fournit des résultats rapides, ce qui permet la prise de décisions cliniques en temps opportun. Un diagnostic rapide peut réduire la quantité de prescriptions inappropriées en raccourcissant le délai de réception du résultat de test et en aiguillant les décisions thérapeutiques. La diminution du temps nécessaire à l’analyse du résultat améliore considérablement la prise en charge de la maladie.21,22
Prise de décisions cliniques éclairées
Des niveaux précis de CRP aident les professionnels de santé à déterminer la nécessité de prescrire des antibiotiques. Grâce à des décisions rapides fondées sur des données probantes, on peut s’attendre à de meilleurs résultats pour les patients tout en soutenant les programmes de bon usage des antibiotiques.
Réduction des prescriptions inutiles d’antibiotiques
En tant que marqueur de gravité d’une infection, le test de CRP appuie les décisions de prescription d’antibiotiques contre les infections des voies respiratoires et réduit ainsi l’utilisation abusive d’antibiotiques. Des études ont démontré que la CRP est un outil disponible et éprouvé qui peut réduire de manière sûre et rentable les prescriptions d’antibiotiques en soins primaires.11,16,23
Une communication avec les patients améliorée
Les patients s’attendent parfois à se voir prescrire des antibiotiques. Disposer d’un CRP pendant la consultation d’un patient peut favoriser la communication avec les patients pour les convaincre que les antibiotiques ne leur apportent pas de bénéfice supplémentaire. Des messages clés à communiquer aux patients adultes et aux parents figurent dans les publications des experts de l’ENASPOC.18,19
Rentabilité de la CRP en POCT et formation aux compétences de communication
De récentes analyses systématiques ont permis de conclure que les tests de CRP en POC et la formation aux compétences de communication sont des stratégies rentables ou économiques de réduction de la prescription inappropriée d’antimicrobiens.23,24 Ces interventions peuvent contribuer à atténuer la pression financière exercée sur les systèmes de santé en réduisant l’utilisation inutile d’antibiotiques et les coûts associés.
Avantages des tests de CRP en POC
Résultats rapides
La CRP en POCT fournit des résultats rapides, ce qui permet la prise de décisions cliniques en temps opportun. Un diagnostic rapide peut réduire la quantité de prescriptions inappropriées en raccourcissant le délai de réception du résultat de test et en aiguillant les décisions thérapeutiques. La diminution du temps nécessaire à l’analyse du résultat améliore considérablement la prise en charge de la maladie.21,22
Prise de décisions cliniques éclairées
Des niveaux précis de CRP aident les professionnels de santé à déterminer la nécessité de prescrire des antibiotiques. Grâce à des décisions rapides fondées sur des données probantes, on peut s’attendre à de meilleurs résultats pour les patients tout en soutenant les programmes de bon usage des antibiotiques.
Réduction des prescriptions inutiles d’antibiotiques
En tant que marqueur de gravité d’une infection, le test de CRP appuie les décisions de prescription d’antibiotiques contre les infections des voies respiratoires et réduit ainsi l’utilisation abusive d’antibiotiques. Des études ont démontré que la CRP est un outil disponible et éprouvé qui peut réduire de manière sûre et rentable les prescriptions d’antibiotiques en soins primaires.11,16,23
Une communication avec les patients améliorée
Les patients s’attendent parfois à se voir prescrire des antibiotiques. Disposer d’un CRP pendant la consultation d’un patient peut favoriser la communication avec les patients pour les convaincre que les antibiotiques ne leur apportent pas de bénéfice supplémentaire. Des messages clés à communiquer aux patients adultes et aux parents figurent dans les publications des experts de l’ENASPOC.18,19
Rentabilité de la CRP en POCT et formation aux compétences de communication
De récentes analyses systématiques ont permis de conclure que les tests de CRP en POC et la formation aux compétences de communication sont des stratégies rentables ou économiques de réduction de la prescription inappropriée d’antimicrobiens.23,24 Ces interventions peuvent contribuer à atténuer la pression financière exercée sur les systèmes de santé en réduisant l’utilisation inutile d’antibiotiques et les coûts associés.
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Références
- EU Action on Antimicrobial Resistance. https://health.ec.europa.eu/antimicrobial-resistance/eu-action-antimicrobial-resistance_en
- The Lancet. Antimicrobial resistance: an agenda for all. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(24)01076-6/fulltext
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